Brian Riemer répond à toutes les critiques sur le jeu d’Anderlecht : “Pas de souci qu’on dise que c’est de ma faute” (2024)

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Brian Riemer a été pointé du doigt comme seul coupable de la défaite face à Bruges qui a plus que probablement coûté le titre à Anderlecht. Mais est-ce vraiment le cas? Le coach s’est défendu et nous avons décrypté ses propos.

Romain Van der Pluym

  • Publié le 24-05-2024 à 20h52

Brian Riemer répond à toutes les critiques sur le jeu d’Anderlecht: “Pas de souci qu’on dise que c’est de ma faute” (1)

Les consultants n’ont pas loupé Brian Riemer. Des nombreux supporters partagent le même point de vue qu’eux : le Danois (qui est suspendu face à l’Antwerp) est le principal coupable de la défaite (0-1) contre le Club Bruges. Plus que la perte du titre, c’est son coaching qui a été fustigé.

De nombreuses questions sont revenues en boucle au cours de la semaine. Nous avons décidé de confronter Riemer à chacune d’elles et d’y ajouter notre analyse personnelle au vu des performances proposées par Anderlecht sur les 39 premiers matchs de la saison. L’heure est au bilan, même si Riemer prétend le contraire.

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Est-il satisfait de cette saison ?

Brian Riemer : “Le moment n’est pas à l’évaluation. C’est le privilège des gens de le faire, de dire ce qu’ils pensent de ce que j’ai fait. Je ne me cherche pas d’excuses. Nous sommes encore concernés par la lutte pour le titre. D’habitude, je tourne la page en 24 heures. Il m’a fallu bien plus que ça cette fois-ci pour digérer la défaite face à Bruges dans le match le plus décisif de la saison. La déception était grande. La saison n’est pas finie. On s’est mis dans la moins bonne position des trois pour le titre mais nous sommes encore là et nous ferons tout pour maximiser nos chances.”

Notre analyse : personne n’aurait parié qu’Anderlecht, 11e et privé de playoffs il y a un an, lutte pour le titre jusqu’à la 39e journée de compétition. En termes de résultats, l’anti-climax de dimanche dernier ne doit en rien minimiser la réussite de l’ensemble de la saison. Riemer et Jesper Fredberg ont vendu le titre à leurs joueurs comme motivation en début de saison mais l’objectif réel était une place dans les poules de la Coupe d’Europe. C’est réussi.

Je m'occupe du terrain, ce qu'on dit de moi ne m'intéresse pas.

Trouve-t-il justifiées les critiques à son égard ?

Brian Riemer : “Chacun peut avoir son opinion. Si les analystes qui me critiquent ont de bons arguments, je n’ai aucun souci. Je me concentre sur mon boulot avec Anderlecht, sur mes objectifs et ce que le club attend de moi. Tout le monde a le droit de donner son opinion et de vivre des émotions. Ils sont même payés pour livrer leurs opinions. Je peux vous garantir que cela ne m’intéresse pas. Je ne comprends ni le français ni le néerlandais, ça aide. Je passe mon temps sur l’équipe, sur nos performances et par sur ce qu’on dit à mon sujet. Est-ce que je fais assez bien mon job ? Quelqu’un d’autre le ferait-il mieux que moi ? Onze millions de personnes ont le privilège de m’évaluer. Je le respecte.”

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Notre analyse : des critiques virulentes lui sont tombées dessus. Certaines étaient justifiées, notamment au niveau de sa passivité en fin de match et son absence de plan B après avoir clairement constaté que son idée de base ne fonctionnait pas. Sa communication n’a pas non plus été idéale. Il a indirectement remis en question ses joueurs plus que son coaching au lieu de protéger son groupe. D’autres critiques ont largement été trop loin, lui imputant tous les maux de son équipe. Il fait partie des responsables mais n’est pas le seul.

Brian Riemer répond à toutes les critiques sur le jeu d’Anderlecht: “Pas de souci qu’on dise que c’est de ma faute” (2)

Sera-t-il le coach d’Anderlecht la saison prochaine ou doit-il être renvoyé comme certains l’ont réclamé ?

Brian Riemer : “On ne sait jamais dans le football. Le club décide s’il veut que je sois son coach et à cela, je n’ai rien à dire. Mais, ma réponse personnelle à cette question est ‘oui’.”

Notre analyse : il n’est aucunement question d’un changement à la tête de l’équipe. Riemer a rempli sa mission. De nombreux joueurs l’apprécient et le considèrent comme “the right man at the right place”. Autant pour son people management que pour son travail tactique. Il est toutefois conscient d’avoir encore une marge de progression après seulement 18 mois dans sa nouvelle fonction de T1. Sa place n’est pas blindée comme le disent certaines rumeurs. Il sait que sans amélioration la saison prochaine, il pourrait être sur la sellette.

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Propose-t-il un jeu trop défensif ?

Brian Riemer : “Qu’est-ce que 'défensif' ? C’est assez vague. On essaie de presser haut et collectivement. On veut gagner le ballon le plus haut et le plus tôt possible sur le terrain. Nous avons mis en place une structure claire depuis le début de saison. Oui, on peut encore améliorer certains points de notre jeu. Et non, tout n’a pas été incroyable. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Nous sommes dans un processus et un projet qui nous permet de continuer d’aller de l’avant.

Parfois, on a manqué de qualité offensive et parfois on a été très bons. À cause de plusieurs éléments, j’ai souvent dû changer mon équipe. Principalement dans le secteur offensif et dans le milieu de terrain. Cela a causé une perte de rythme et de structure. Contre Bruges, on a eu du mal à être dangereux dans les 30 derniers mètres.

Quand je regarde notre capacité à marquer et à créer des occasions, nous avons fait un bon travail. Mais cela ne signifie pas qu’on est où on veut être. Je n’ai jamais clamé que nous serions la version la plus parfaite ou fantastique d’Anderlecht. Nous avons posé de bonnes fondations.”

Notre analyse : le jeu ne sera plus celui de l’Anderlecht des grandes années. Il faut se faire une raison. Riemer avait toutefois le matériel pour faire mieux sur le papier. Sa vision du football est davantage orientée sur les résultats que sur la manière. Le club a connu une vision presque opposée sous Vincent Kompany et avait besoin de retrouver le goût de la victoire. Le Danois a longtemps vanté les mérites de la multiplicité des profils dans son entrejeu mais aurait préféré un entrejeu plus stabilisé. L’inverse est valable un cran plus haut où il n’a jamais trouvé un remplaçant valable lorsque Hazard était absent.

Oui, j'aurais voulu faire jouer Hazard, Delaney et Vertonghen contre Bruges.

Se cache-t-il derrière les blessures ?

Brian Riemer : “Nous avons parfois manqué de chance avec les blessures. Je le vois comme suit : j’ai parfois souhaité utiliser cette excuse mais je n’ai pas voulu le faire même si c’est une réalité. S’il y a un match où tu veux aligner Jan Vertonghen, Thomas Delaney et Thorgan Hazard, c’est contre Bruges pour le titre. Cela n’a pas été possible. J’ai dû gérer au mieux et trouver des solutions. Mais si on ne me demande si je voulais jouer avec ces trois joueurs clés contre Bruges, ma réponse est oui. Auraient-ils changé le résultat ? Probablement. Si certains analystes et les médias pensent que c’est ma faute, pas de souci.”

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Notre analyse : Riemer ne s’est pas plaint des absences mais les a à chaque fois évoquées quand elles étaient conséquentes. Le contredira-t-on quand il affirme que le match aurait été différent avec ses tauliers ? Certainement pas, même si l’absence de Thiago à Bruges a, elle, handicapé ses adversaires.

Riemer a réussi à trouver des solutions au fil de la saison pour compenser les nombreuses absences. On pense notamment à la grande pénurie de défenseurs centraux de début 2024 qui a été compensée par un plan carré mis en place par le coach et son staff. La chance est une clé dans le money-time. Anderlecht en a manqué avec les blessures et l’impétuosité de Delaney (suspendu pour un tacle face à Genk). Riemer en oublie même de citer le malheureux Majeed Ashimeru qui, s’il avait joué comme face à l’Union, lui aurait apporté une arme supplémentaire.

Nous étions profondément enfoncés dans la boue il y a un an.

Peut-il encore faire jouer son équipe de la sorte la saison prochaine ?

Brian Riemer : “On doit se souvenir d’où nous venons. Nous étions profondément enfoncés dans la boue (sic), il y a un an. Nous avons posé les premières pierres d’un nouveau projet. Personne au club n’a dit qu’on serait parfaits. Si vous posez des questions dans ce sens, c’est que vous avez de grandes attentes et que vous voulez qu’Anderlecht soit comme Manchester City et enchaîne les titres nationaux et performe en Europe. On a toujours dit que ça prendra du temps. Anderlecht n’était pas dans une situation où il était possible de trouver des solutions rapides.

Le futur dépend de beaucoup de choses. Si on vend six joueurs et qu’on en achète qu’un. Si plusieurs joueurs se blessent en présaison. Je fais quoi ? Il est impossible de prévoir ce que je pourrai faire la saison prochaine. On va bosser le plus dur possible pour être une meilleure équipe. Je veux être certain de mettre tout en place pour qu’on puisse atteindre nos objectifs. C’est la seule chose que je peux promettre.”

Notre analyse : le retour au premier plan d’Anderlecht passe par un trophée et pour l’obtenir, les Mauves doivent passer un cap footballistique et donc mieux jouer. Ça tombe bien, il a avancé, lors de notre repas avant les playoffs, qu’il envisageait le football en un cycle de deux ans et que son équipe sera à son vrai niveau en 2024-25.

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